Le bien et le mal

Publié le par séléane

 

 

Une réflexion morale qui, encore une fois, me ramène à la nature. En effet, ma première idée quand je me suis mise à réfléchi à ce sujet a été : ce qui est bien est ce qui va dans le sens de la Nature, ce qui est mal est ce qui est contre nature.

Ainsi quelqu’un qui vole pour survivre ne fait pas quelque chose de mal. Quelqu’un qui blesse pour se défendre ou défendre son territoire, sa famille… est aussi dans son bon droit.

J’ai réfléchi ainsi à bien des exemples qui allaient tous dans ce sens. Puis j’ai poussé mon raisonnement plus loin et j’ai réalisé qu’il était limité. L’homme est maintenant sorti de la Nature, son territoire empiète sur celui des autres espèces, l’accroissement de sa population échappe pour l’instant à la Nature, il n’est plus régulé. L’homme n’a plus de réel prédateur, il essaie de vaincre toutes les maladies, repousse la vieillesse… Alors comment raisonner de manière naturelle ? Est-ce qu’un homme a le droit de brûler la forêt pour se créer un territoire ? A-t-il le droit de se développer au détriment de la Nature, des autres espèces ? Je ne le crois pas, ma morale me pousserait à dire que c’est mal. Et en poussant plus loin la science elle-même devient fautive en nous aidant à devenir de plus en plus nombreux, de plus en plus envahissant.

Mais alors pourquoi la Nature laisse-t-elle faire tout cela ? N’a-t-elle pas la possibilité de faire appliquer ses règles ? Si elle nous a fait ainsi, nous sommes " naturels " et non contre nature, nous faisons donc partie de ses projets. Mais cela nous donne-t-il le droit de faire tout ce que nous voulons ?

Je ne le crois pas non plus. C’est en cela que j’ai la réelle impression que nous avons échappé à la Nature et j’ose espérer pour elle (car pour nous ce ne serait pas vraiment positif) qu’elle aura la capacité de nous récupérer, de lutter efficacement contre nous.

En quoi avons nous échappé à la Nature ? Eh bien nous oublions nos instincts, nous ne nous écoutons plus en ne l’écoutons plus. Nous vivons dans un monde construit pour nous, presque virtuel.

Régulièrement je me demande à quoi rime tout cela : pourquoi avoir créé des sociétés telles que les nôtres ? Sommes-nous plus heureux ainsi, coupés de la Nature ? pour qui nous prenons-nous ?

 

Quoi qu'il en soit ces notions sont nécessaires aux sociétés humaines mais restent relatives et très personnelles. Et la frontière entre les deux est toujours difficile à définir.

PS: l'illustration du jardin d'Eden est issue de : Philosophie et spiritualité, 2002, Serge Carfantan, leçon 54 : "Le bien et le mal".

Publié dans les sorcelleuses

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