méditation active - méditation passive

Publié le par sarhane

Pour revenir aux bases (mais ce n’est pas toujours le plus simple à exprimer), la méditation que je qualifie de passive est celle dans laquelle on se laisse voguer, sans prise : les images viennent et défilent. Une fois le silence intérieur établi, laisser venir les visions et y réfléchir ensuite à tête reposée. A ce propos, il est toujours utile d’avoir à portée de main un carnet et un crayon pour pouvoir noter à vif ses impressions. Les méditations de ce type apportent généralement un message. Il arrive qu’elles servent simplement à retrouver calme et sérénité. D’autres fois, elles permettent de répondre à une question exprimée (ou non), pour soi, pour d’autres ou encore donner des indications sur une situation donnée. J’ai déjà évoqué dans un autre article quelques techniques permettant d’y parvenir : respirations profondes abdominales, musique ou silence, encens... Avec le temps, on peut rentrer dans ce type d’état altéré de conscience n’importe où, n’importe quand, dès que le besoin s’en fait sentir. Dans le métro, à la campagne, au travail en faisant des activités répétitives. Ces méditations peuvent devenir de véritables voyages, riches en surprises, en paysages intérieurs, en ouvertures sur d’autres plans…

La méditation active est plus ardue à maîtriser mais très utile. Il ne s’agit plus simplement de laisser couler les images et de maintenir un état altéré de conscience : il faut désormais participer à la vision. Cette pratique est particulièrement employée dans un cadre rituélique. Une action magique n’est pas simple geste ou parole, mais une force dirigée par le sorcier. Ceci se déroule souvent dans un état altéré de conscience. Cela demande beaucoup de concentration puisqu’il faut non seulement voir ce qui se passe en réalité mais réussir énergiquement à modifier si nécessaire certains fils. Pour s’entraîner, il est recommandé de s’exercer à la visualisation forcée. Par exemple, commencer par visualiser une forme géométrique simple, les yeux fermés, et de maintenir le plus longtemps possible cette image. Une fois cet exercice acquis, imaginer cette structure tournant dans l’espace, changeant de couleur ou de brillance… La dernière étape consiste à reproduire ces deux exercices yeux ouverts. Ensuite on peut compliquer la structure à l’envie et finir par un icosaèdre à rayures. Bien sûr, là il ne s’agit d’un exercice d’imagination mais qui permet d’acquérir des bases pour ensuite se lancer dans la maîtrise de la " méditation active ".

(image : Stephanie Pui Mun Law)

Publié dans laboratoire

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